Je vois le chiffre neuf vraiment partout,
Que je toque à la porte de mère, debout,
Attendant qu’elle m’ouvre cette fois-ci,
Pour raconter mes nouvelles péripéties.
Pourtant, je revois ces journées malheureuses,
Où certains me voyaient terminer balayeuse,
Mais hey, je suis devenue écrivain, meuf,
Et tout ça sous le signe du chiffre neuf.
Comme le nombre de kilomètres hors de Nice,
Car sorti de ma ville, je tombe dans la matrice,
Et neuf, comme les années qui se sont passés,
Tout ce temps que j’essaye de me faire soigner.
Dans les rues, avec mes lunettes soleil vintage,
Dorénavant, je ne suis plus une petite teenage,
Vivre et surtout survivre dans ce grand Monde,
Avec mes cheveux noirs, anciennement blonde,
Je me sens renaître, je me métamorphose,
Mais sur les photos, un baiser, je dépose.
Neuf, comme tous mes Mondes imaginaires,
Que les autres veulent absolument faire taire,
De l’automne, à l’été, jusqu’au printemps,
Mais nous sommes en janvier à présent,
Cette semaine à remplir de mes poèmes,
Pour vraiment parler de ceux que j’aime.
Pas de téléphone, je veux être tranquille,
Ou je me réfugierai dans ma chère ville,
Cette semaine, je vais voir un affreux lapin,
Et dans mon horrible sommeil, je le rejoins,
Le signe que je suis devenue schizophrène,
Pourquoi faut-il toujours payer par la peine ?
Neuf ans, avant la réunion des gens comme moi,
Car, de toute évidence, Dieu a baissé les bras.
Alors, sur nos omoplates, nos tatouages,
De tous nos souvenirs, mit en images.
Je prierai pour un mauvais temps, nuages gris,
Pour entendre les gouttes sur mon parapluie,
Ciel, soit le reflet de mon cœur,
Noire, comme mon humeur.
À ce neuf, je dois y survivre,
Car l’année prochaine sera pire.