Je ne comprends plus pourquoi,
J’ai du sang le long de mes bras,
Je vois des lumières vives étranges,
Quand descendent du ciel les Anges.
Pourtant sur son bateau, à sa proue,
Je vois le Dieu Thor se jouer de nous,
Mais je collectionnerai les blasphèmes,
Si je dois me battre sous leur emblème.
À mes pieds, je vois des planches de bois,
Disposition réservée pour tous les apostats,
Et l’idée de vouloir aller au Paradis,
Serait considérée comme une hérésie.
Car, si je dois prier les Dieux de la terre,
En récitant quelques mots du bréviaire,
Cela déclenchera la force de Ponce Pilate,
Qui provoquera de nouveau des stigmates.
Aussi bien que je vois tomber les plumes,
J’entends le marteau frapper son enclume,
Et si cependant, de Sigyn, je suis jalouse,
De l’Archange de Saturne, je serai l’épouse,
Alors, j’écrirai en runique et en énochien,
Tout en parlant le vieux norrois et le latin.
Au Panthéon, personne ne se voit baptisé,
Par ma présence, je me ferai excommunier,
Avec un aller simple, direction Golgotha,
Ou je penserai à prier la Déesse Freyja.
Et si je dois porter cette étrange couronne,
Je peux espérer qu’un jour, Il me pardonne,
Et même si je m’amuse avec quelques runes,
Je crois bien perdre ma religion sous la lune.
Installée dans les montagnes de Wicklow
Je verrai mes deux cicatrices dans le dos,
Car, marcher comme un Humain sur Terre,
Est bien plus difficile que ça en a l’air.