C’est comme dans un songe,
Lorsque dans l’eau, je plonge,
À la surface, une disparition,
Tout comme dans mes visions.
Pas encore le souffle coupé,
Mes yeux son pourtant fermés,
Mon corps, encore, s’enfonce,
Et mon prénom, on prononce.
Mais je n’entends rien en bas,
Les mains au-dessus de moi,
Doigts tendus vers la lumière,
Attendant une aide salutaire.
Quelques bulles à la surface,
Mais ici ma peau se violace,
Mon cœur, peu à peu, s’éteint,
Mon âme part rejoindre Odin.
J’ai bien l’impression de voler,
Avec mon corps un peu courbé,
Dans l’immensité de l’eau,
Le sel me colle à la peau.
Ce n’est pourtant pas ma peur,
Mais j’en ressens la douleur,
Par des vagues et des cascades,
Ici, tout mon corps se torsade.
J’ai un souci avec cet élément,
Je ne l’ai compris qu’à présent,
Je suis entre deux Mondes,
Je le sais, à chaque seconde.
Au milieu de cette eau noire,
Une main traverse ce miroir,
Pour essayer de me sauver,
Mais, à quoi bon remonter ?