Trois Rois à eux seuls, ne pouvant point se parler,
Se retrouvèrent un jour, sur la même terre,
Une nuit, sous la dernière pleine lune d’hiver,
La lune de vers, personnification de Sélénè.
Compère le Renard rusé, se mit à comploter,
Usant de son charme, contre l’Empereur Pingouin,
Mais dans la nuit, les yeux du Loups se mirent à briller,
Montrant qui est l’Alpha à ses deux voisins.
Ne voulant tomber de Charybde en Scylla,
Le Pingouin clopina jusqu’à ses antagonistes :
« Je réclame cette terre, elle m’appartiendra,
Telle est la volonté des Empereurs Nordistes. »
Le Kitsune, esprit du renard, s’avança à son tour et dit :
« Point, vil manchot impétueux venu du froid,
Moi, change-forme et zenko du Dieu Inari,
Je clame que ces terres seront toutes à moi. »
Le faux chien, quant à lui, s’allongea sur le sol,
Aussi patient que lorsqu’il mourait de faim,
Attendit que ses ennemis par eux-mêmes, s’immolent,
Et pour sa meute, ne reviendra pas sans rien.
Et au pied du magnifique arbre sacré,
Se déroula maintes et maintes négociations,
Le loup sortit les crocs au nom du fils de Prométhée,
Pour ne point vouloir tâcher de sang le Nemeton.
Vous pouvez être aussi rusés qu’un Pingouin ou Renard,
Mais vos yeux ne verront pas cette simple chose,
Car l’envie d’un ou plusieurs biens, de vous s’empare,
Vous ne voyez donc pas au loin la porte close.
Mais le loup, connaissant si bien la nature,
Sait que les portes ne doivent pas rester entrouvertes,
Car les ombres passeront par les plissures,
Et vous conduirons à votre perte.