Lilies

Il avance seul et en silence,
Dans la rue de son enfance,
Connu par son passé décriant,
Lui qu’on dévisage en passant.
Car votre vie n’est pas la sienne,
Personne ne comprend ses peines,
Lui que les gens trouvent malsain,
Alors que c’est juste un orphelin.
Il n’y a pas d’amour plus sincère,
Que celui d’un fils pour une mère,
Qu’on arrache brutalement à la vie,
Un énième pauvre jour de pluie,
Et dans ses bras de porcelaine,
Qu’il tend toujours avec peine.
Que son corps les autres enferment,
Pour son bien, d’après leurs termes,
Lui, que tout le monde croit fou,
Car ses péchés, nul ne les absous.
Mais quelle est cette affliction,
Qu’ils punissent par le poison ?
Lorsque le Père, en septembre,
Est aussi mort dans la chambre,
Sous des yeux heureux sans retenus,
Parlant d’amour sans l’avoir connu.
Lui, qui ne connaît aucune prière,
Mais qui repart vers le cimetière,
Pleurant sur une épaule familiale,
Qui lui fera un jour tant de mal.
Non, l’amour ce n’est pas ça,
Alors, il a du sang sur ses doigts,
Il croit aux milliers de fantômes,
Qui viennent hanter son royaume.

Et c’est sous cet étrange thème,
Que j’écris mon dernier poème,
Car j’entends les gens qui crient,
Que je suis aussi folle que lui,
Et si mon malheur ressemblait au sien,
Nous n’y pouvons rien, mais tout va bien.

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Une réflexion sur “Lilies

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