Voici un nouveau poème, dans le même genre que « Tic Tac Tic Tac » [Lien ici]
Ici, il est référence à une histoire que j’écris en ce moment, comme une sorte de « spin-off ».
Concernant le titre, il s’agit d’un prénom et d’un nom de famille : « Alayna » prénom féminin. Et « Ní an Ghaill », nom de famille, signifie, littéralement : « Petite-fille de l’étranger. »
Quant aux autres phrases en Gaélique que vous rencontrerez dans le poème, je ne compte pas les traduire… (Sauf si vous me le demandez…)
Sinon, au sujet du titre, je voulais quelque chose qui sonne comme une vieille chanson, à la manière des légendes de « Molly Malone » ou « Dan O’Hara ».
Et ce, tout en racontant une histoire à la manière de la chanson « Mountain Dew ».
Bien sûr, ici, il est encore question d’une histoire d’amour assez « fluffy » sur les bords. Donc, vous voilà prévenu, ça dégouline de romantisme…
Bonne lecture !
C’était un jour ordinaire, dans cette curieuse école,
Lorsque, au repas, la Directrice prit la parole,
« Le 20 décembre, un bal de Noël sera organisé,
Mettez vos habits de lumière, seul ou accompagné. »
Mes deux amis avaient déjà chacun leurs âmes-sœurs,
Et, je ne pus que jeter mon regard sur l’élue de mon cœur,
Alayna, son prénom rappelait au fond de moi mon pays,
Nous étions l’un pour l’autre, de simples meilleurs amis.
Cette nuit-là, au dortoir, au-dessus de mon livre ouvert,
Mes deux camarades me sortirent de mon imaginaire,
M’ordonnant presque de monter à l’étage, inviter ma belle,
Me donnant un verre de Whiskey pour me mettre en selle.
« Tá mé i ngrá leat », ces mots résonnaient fort en moi,
Lorsque j’ai toqué sur la porte, du dortoir, en bois,
Ma sœur ouvrit la chambre, je lui expliquai la situation,
Elle sourit, appelant Aly, hurlant presque son prénom.
Elle était là, faisant des essayages de robe pour la soirée,
M’avouant pourtant, que personne ne l’avait encore invitée,
Le cœur battant, je lui demandai avec mon atroce accent,
Si elle voulait bien venir avec moi pour le bal dansant.
Elle me dit joyeusement « oui » avant de m’interroger,
« Mais alors, dis-moi quelle est ta couleur préférée. »
En lui demandant pourquoi, je lui répondis « bleu »,
Où elle avoua : « Ma robe sera assortie à tes yeux. »
Les jours suivants parurent tous longs et différents,
Je sentais quelque chose changer dans nos sentiments,
Le jour arriva, et comme le voulait l’étrange coutume,
J’étais dans mon dortoir, pour revêtir mon costume.
Lorsque le soir-même, ma sœur sortit avec mon allié,
Alyana, quant à elle, entra dans sa robe bleu dragée,
Mes yeux, sur le moment, crurent voir débarquer un ange,
Jetant un dernier regard sur moi, sur ma tenue que j’arrange.
Nous descendions les escaliers de l’immense demeure,
Accédant dans la même salle que la nuit de l’horreur,
Halloween fut célébré ici, presque deux mois plus tôt,
Où, j’étais bien trop occupé dans les sous-sols du château.
Tremblant, mais souriant, j’invitai Alyana à la danse,
Rougissante, elle prit alors ma main dans le silence,
Les profs lancèrent un slow comme première chanson,
L’un contre l’autre, elle murmura à l’oreille mon prénom.
Les heures passèrent, au calme, dans notre Académie,
Loin des combats, des ragots et de la sinistre Prophétie,
Alayna et moi quittèrent la salle, entrant dans le couloir,
Lorsque quelque chose nous poursuivit jusqu’au dortoir…
La température baissa, le froid s’installa autour de nous,
Aly entra en trombe, claquant la porte, fermant le verrou,
Comprenant que la chose était d’origine surnaturelle,
Elle nous protégea tous deux dans un cercle de sel.
Mais, le fantôme traversa l’arcade et nous dévisagea,
C’était mon ancien ennemi, mort, que je reconnus là,
Brisant la fenêtre du couloir et ouvrant l’entrée en grand,
La protection de sel s’en fut, balayée par cet horrible vent.
Il se dirigea vers moi, le visage déformé par la haine,
Son bras me traversa, ressentant une douleur soudaine,
Je souffris de sa main fantomatique, qui me serra le cœur,
Avant que les Ténèbres ne m’enlacent de leurs noirceurs…
Mais la Mort ne vint pas me chercher, en cette soirée banale,
Lorsque j’entendis Alayna chuchoter, dans ma langue natale :
« A ghrá mo chroí », se penchant sur mon corps allongé,
Et sur mes lèvres, déposer notre premier baiser…
Elle avait fait fuir l’esprit avec le sel, et surtout bravoure,
Comme nous l’avions appris dans nos nombreux cours,
Mes amis, inquiets, entrèrent dans la chambre avec fracas,
Nous surprenant, en train de nous embrasser, Aly et moi.
Mon colocataire leva les yeux au ciel, tout en disant :
« Nom de Dieu, c’est pas trop tôt, il était temps ! »
Sous nos airs interrogateurs, il nous avoua avec sérieux,
Que tout le monde était déjà au courant, sauf nous deux.
De cette attaque, sortit quelque chose de magnifique,
Car, même face à un fantôme psychopathe sadique,
Les secrets cessent et les sentiments se découvrent,
Et la vérité explose enfin quand nos cœurs s’ouvrent.
Alayna Ní an Ghaill, grâce à toi, j’en conviens,
Je ne me sentirai plus jamais comme un orphelin,
Mais comme une personne aimée, presque spéciale,
Et me souviendrai toujours de cette soirée improbable.
Tabhair póg dom