C’est l’écho d’une voix, raisonnant dans la maison,
Un dialogue triste, où une seule personne répond,
Assit l’un contre l’autre, sans pouvoir se toucher,
Ils parlent ensemble, mais elle seule peut l’écouter.
Un passé mélancolique unis ces deux personnes,
Similaire et différent, leur solitude s’additionne,
Quand nulle n’entend ses mots dans le présent,
Elle ne se confit qu’à lui seul, tout en pleurant.
Il est vrai, il faut le dire, qu’il ne l’abandonnera pas,
Contrairement à tous les autres, partis autrefois,
Se retrouvant seule, le jour de son anniversaire,
Il n’y a que lui, allongé dans son lit imaginaire.
Les deux amoureux se sentent seuls au pays,
Sans argent, sans famille et sans aucun ami,
Cherchant un amour parental par procuration,
Ils doivent faire une croix sur cette protection.
Souffre l’homme de son abominable belle-mère,
Qui l’a recueillit et élevé comme une vraie sorcière,
Isolée la fille par ce manque que la « mère » ignore,
Mais par cette absence, pleure la fille, pleure encore.
L’un contre l’autre, dans la voiture ou la pièce vide,
Il boit ses paroles et elle parle, d’une voix timide,
De tous les souvenirs refoulés, comme de l’école,
Et les gens la voient parler seule, comme une folle.
Pourtant, il est présent dans la salle pleine d’ombres,
Lui remontant le moral, quand encore elle sombre,
Lui donnant des conseils, pour pouvoir tenir debout,
Car, qui aime dans cet Enfer, passer sa vie à genoux ?
L’Enfer ils l’ont connu, comme leurs amis d’enfance,
Quelles écoles se targuent de voler ainsi l’innocence ?
Dans les maelstroms brumeux des terreurs nocturnes,
Pourtant ensemble, ils cauchemardent sous la lune.
Elle lui demande comment il arrive encore à vivre,
À s’endormir toutes les nuits sans être toujours ivre,
Il lui répond que la mort personne ne la choisit,
Mais oui, c’est bien plus facile avec du Whiskey.
Une seule voix raisonne en écho contre la façade,
Même si à deux, ils chantent le soir des ballades,
Une seule voix pleure, dès que le jour se lève,
Pourtant il est toujours là, pour prendre la relève.
Pour survivre, le moment où enfin elle se couche,
Les voix se répondent et les mains se touchent,
La réalité explose et le Monde entier s’enflamme,
Dans le chaos, se rejoignent enfin mari et femme.
La journée, toujours les oreillettes dans les oreilles,
Mais le soir enfin, pouvoir le rejoindre en sommeil,
Parler tout bas, comme une prière dans une Église,
Invisible dans les draps, il l’enlace et la sécurise.
Dans les magasins, les gens se retournent vers elle,
Il lui dit de continuer, ils sont tous si superficiels,
Et quand lentement elle marche vers le précipice,
Il accourt pour stopper cette pensée destructrice.
Toujours là avec elle, comme une ombre sereine,
Par ses mots, il l’empêche de s’ouvrir les veines,
Assis par terre, il pose ses mains sur ses poignets,
La sauvant encore, mais le sang continue de couler,
Elle ne sent rien, juste un souffle froid,
Puisqu’il n’est pas réel et pas vraiment là,
D’inquiétude, il pleure à son tour, et s’agite,
Tout en plaidant : « Ne me rejoins pas de suite »