Il était une fois, dans le Royaume d’Albion,
Une magnifique Sirène, nageant sur les flots,
Découvrit un jour, loin devant l’horizon,
Un bien étrange navire, un immense bateau.
Lors d’une tempête, elle sauva un homme,
Et son cœur bleu océan devint écarlate,
Pensant que c’était une bonne personne,
Mais, en réalité, c’était un Pirate…
Elle l’aida et l’allongea sur la plage,
Et se mit à chanter une douce mélodie,
Son cœur à lui, sortit enfin de sa cage,
Et il ouvrit les yeux sur sa belle magie.
Il n’était qu’un Pirate sur son navire,
Un briguant des mers sans aucune larme,
Elle n’était qu’une Sirène, voulant s’enfuir,
Et le Destin se chargea de leurs deux âmes.
Mais, apeurée, la Sirène quitta la plage,
Le Pirate ne put la rattraper à temps,
Ramassant derrière elle, un coquillage,
Il se promit de fouiller tous les Océans.
Son navire restait le plus rapide,
De toutes les mers, tout le Royaume,
Lui, le Pirate, le marin, l’intrépide,
Ne voulait plus être ce genre d’homme.
Sous la lune, et le coquillage en main,
Le chant de la Sirène résonnait en lui,
Il pria fort le Roi Triton, mais en vain,
Il ne méritait peut-être pas cette vie…
Une larme coula le long de sa joue,
Tomba dans les eaux de la mer calme,
Agenouillé seul, face à la proue,
Le Pirate versa sa première larme.
Dans la Sirène, scintilla son cœur,
Elle avait peur d’aimer à nouveau,
Car en mer mourut son âme-sœur,
Un homme brave, un vrai héros.
Le Pirate n’était pas valeureux,
Mais par sa première perle salée,
Se prouva digne d’être heureux,
Et son cœur à elle put se réveiller.
Dans la nuit noire, sous la lune,
Elle brisa les flots de la surface,
Retrouvant le navire dans la lagune,
Le Pirate l’attendait à marée basse.
L’un face à l’autre, sans parler,
Et ce, jusqu’au levé du jour,
Ainsi, la magie put opérer,
Par un véritable baiser d’amour.
Il n’était pas un Héros, juste un Vilain,
Et elle, une Sirène au cœur meurtrit,
Mais à deux, ils changèrent leur Destin,
Méritant ensemble, une nouvelle vie.
Je ne voulais pas écrire cette histoire,
J’en ai trop souffert, j’en ai bien peur,
D’une culpabilité née dans mes cauchemars,
Car, suis-je la Sirène ou juste l’Auteure ?
28-29.02.20
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