Viennent les jours sombres, la poussière,
Les armes hurlantes, les flammes et le feu,
Comme si l’Enfer tombait des Cieux,
Sera-t-elle la seconde ? Ou la dernière ?
Ici, tout se meurt, au milieu des temps froids,
Une lande de désolation où tout disparaît,
Dans la noirceur de ce que l’Italie a été,
Dans la torture qu’un seul homme survivra.
Je suis la Conteuse de son histoire à elle,
Qui coud le fil de son Destin vers lui,
Cet homme perdu que le Monde oublie,
Dont la survie hurle de son aube nouvelle.
Telle une chanson mélancolique sur les ondes,
Mourant lentement d’un poison dans les veines,
Viens donc, soldat, pour consoler tes peines,
En attendant la fin de ce nouveau Monde.
Mais cette fin est violente, et elle découvre,
Une blanche neige, recouverte de glace,
Qui ne peut geler, des ennemis, la menace,
Et soudain, la panique, une porte qui s’ouvre.
Elle se change aussi, en monstre métallique,
Que seule leur torture, par les phrases précises,
Dans les maelströms que les souvenirs brisent,
Qui les rendra à jamais, pour toujours, amnésiques.
Je suis celle qui narre leur accablante histoire,
Comme un roman que personne ne veut lire,
Mes éternels poèmes que le temps voit mourir,
Et resurgissent pourtant au cœur des cauchemars.
Inspirations : Les poèmes de Gérard de Nerval.
05/06.08.2021
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