‘HYDRA’s not gonna attack you with a pocket knife.’
Eh bien, c’est ce que nous allons voir,
Chers lecteurs, tomber dans le cauchemar…
Les Voyages Temporels peuvent réellement être agréables et intéressants. Si seulement mes TSPT ne me ramenaient pas au même endroit, au même moment.
Si le ‘moi’ de cette Timeline doit avoir environ 13 ans, mon corps et mon âme en ont 32.
Et c’est tant mieux car, après la longue journée inutile de cours, il nous faut rentrer à la maison. Je ne suis pas seule dans cette Ligne Temporelle, puisque ma sœur de 11 ans est là.
Malheureusement, je me rendrais compte bien trop tard, qu’une autre personne s’est incrusté dans cette Timeline.
Pour la détruire.
Et moi avec.
‘He’s a ghost story.’
Les Bus ne passent plus à cause d’un match de Football. Et notre ‘Livre des Ombres’ pèse affreusement lourd dans mon sac à dos pour parcourir les 2 Km qui séparent l’École du Refuge.
Pendant ce temps, l’intrus se cache dans les ombres de la journée.
Un objet argenté à la main.
Nous accélérons la marche, parce que l’ombre se rapproche de nous, dans notre dos.
Lentement, mais sûrement. Une ombre avec un objet argenté à la main.
Au Refuge, avec d’autres personnes, le soleil brille en cette fin d’après-midi, lorsque l’attaque commence.
Brutalement.
Très brutalement.
L’homme sort de l’ombre de la journée. Ses traits sont tout aussi flou que l’ombre de laquelle il sort. Il doit avoir mon âge, l’âge de mon corps, grand, blanc, les cheveux sombres, comme tout le reste. En réalité, la seule chose qui brille dans le noir, c’est l’arme qu’il tient en main.
Un énorme couteau, dont la lame bien aiguisée cherche avidement du sang à boire.
‘There was a man… I knew him…’
Cet homme, devant nous. Je crois le connaître, sans parvenir à mettre un nom ou un visage dessus. De toute façon, rien de tout ça n’a d’importance, parce qu’il lève son bras pour commencer à faire abattre sa rage sur tout le monde : les gens au Refuge, ma sœur et moi.
Je me suis jetée sur lui au moment où il s’est jeté sur moi. La dague argentée en l’air s’est abattue sur moi. J’ai pu parer le coup juste à temps, avant de commencer un combat acharné contre un inconnu armé. Mon bras gauche arrête la lame à quelques centimètres de mon visage. Il est au-dessus de moi, cherchant désespérément à changer le métal de son poignard en une couleur plus vive :
Rouge.
‘We are both out of time.’
Le sang coule le long des dents de la lame d’argent, et la bataille au corps-à-corps continue avec l’étranger. Une plaie ouverte saigne dans la paume de ma main droite, là où la dague a goûté à ma chair. Ma force contre la sienne ne fonctionnera pas bien longtemps, il est temps de courir.
De courir vite et loin.
Les gens au Refuge, ma sœur et moi courons ensemble vers le grand sapin à l’entrée de la maison. Oui, le grand sapin est toujours là, debout et imposant, dans cette Timeline.
Je n’ai pas vraiment le temps d’être sentimental, car il nous faut grimper les branches du sapin et je ne suis pas aussi ‘arboricole’, si je puis dire, que j’ai pu l’être dans le passé. Je galère pas mal à choper une branche pour commencer mon ascension. D’ailleurs, je n’y arrive pas du tout, et les autres grimpent les uns sur les autres pour échapper à l’assassin mystère.
De fait, je préfère laisser ma branche à ma sœur, pour que son ‘jeune elle’ puisse escalader l’arbre.
Voyant que l’homme armé quitte la maison pour se diriger vers nous tous, je vérifie bien que ma sœur se trouve hors de sa portée, quelques mètres plus haut.
Une fois fait, je cours à nouveau, sautant par-dessus le grillage entre le Refuge et la maison voisine. Certains fuyards me suivent à travers les jardins des logements, bondissant au-dessus des fleurs, de l’herbe tondu, des haies taillées, et de tout autres obstacles entre nous, et l’inconnu.
‘Don’t do anything stupid until I come back.’
Le soleil ne semble pas vouloir se coucher, alors que d’ordinaire, tous mes combats se déroulent une fois la lune dans le ciel. Ne vous méprenez pas, le jour, c’est bien… Sauf lorsque vous désirez vous cacher d’un assassin qui vous pourchasse.
Trois autres personnes se trouvent à mes côtés, ils courent avec moi dans les hautes herbes vertes, jetant des coups d’œils frénétique dans nos dos. Lorsqu’un des fugitifs me crie dessus :
– Nom de Dieu, Ali, tu laisses des traces sur notre route !
Il me montre mes mains du regard. Je baisse mes yeux sur la plaie qui saigne et qui, effectivement, laisse des traînées écarlates jusqu’à nous.
Oh shit…
Lorsque, tout à coup, nous entendons des coups de feu.
Il semblerait que l’homme ne possède pas que des couteaux dans son attirail de l’ombre.
Malheureusement, il tient un pistolet entre ses mains meurtrières et il tire sur tout ce qui bouge dans les hautes herbes vertes. Autrement dit : nous.
Une montée d’adrénaline anime férocement les survivants, et moi-même, et nous courons le plus vite possible à travers champs.
Oh oui, à travers tous les champs de cette vieille campagne isolée.
En 2003…
‘If they’re shooting at you, they’re bad.’
Les balles pleuvent sur nous et je dois continuellement me baisser pour les éviter par miracle. Le soleil nous aveugle, mais ça ne semble pas déranger le tireur.
Je crois que deux des personnes de mon groupe sont touchés et tombe au sol, dans une flaque rouge.
Oh shit… Again…
Je cours, cours, encore et encore.
Sautant toujours de grillages en grillages, de haies en haies et de jardins en jardins.
Agrippant les portails de fer, titubant le long des poutres de bois ou de tuiles cramoisies, jouant les funambules sur les toits du Monde.
Tout le monde ne réussit pas ces prouesses.
Et il ne reste plus que moi… La seule que l’assassin suit avec véhémence.
Il court plus vite et avec plus de fluidité que moi, pour finalement me rattraper.
Finalement, ce qui devait arriver, arriva.
‘It always ends in a fight.’
Je suis seule sur une route abandonnée et goudronnée.
Seule ?
Oh non, pas vraiment.
L’assassin est juste en face de moi. Couvert d’ombres, avec ses yeux noirs. Il se jette sur moi, encore, couteau en avant. Son pistolet ne doit plus avoir de recharges, puisqu’il reprend son arme blanche.
Argentée.
Brillante.
Les rayons du soleil font briller la lame.
L’homme me bascule sur le dos, je suis allongée de tout mon long sur la route, avec le mystérieux assassin sur moi. Sa dague entre lui et moi.
Il la plonge vers moi. Je stoppe son élan par la seule force de mes mains. Mes deux mains, paumes contre paumes, la lame au milieu.
Je retiens, je retiens, je retiens…
Soudain, une douleur.
Une douleur insupportable et un liquide chaud qui commence à couler le long de mes poignets.
Puis, de mes bras.
L’homme continue avec plus de violence, tournant la lame dans tous les sens, me blessant par la même occasion.
La douleur de la lame qui ronge ma peau, de l’argent contre le rouge, me donne envie de tout lâcher. Seulement, si je lâche tout, la dague se plantera directement dans ma poitrine.
Et c’est exactement ce que l’assassin cherche à faire, de toute évidence.
La torture devient de plus en plus intenable.
La lame argentée.
Le sang écarlate.
Ses yeux ténébreux.
Et puis…
Je me réveille…
‘Well, I know a crazy when I see one. Because I am crazy.’
15.07.2022
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Difficile…. tes rêves. Mais intense, intéressant
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Oui, hein… Toujours + gore !
Merci pour ton retour ❤
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